Il s’avère que nous revivons l’ère médiévale quand l’humiliation et la honte ouvraient l’appétit et la vue des souffrants étaient une occurrence régulière et divertissante. La seule différence est que de nos jours, les victimes de ces scènes sont des personnes dont le seul « défaut » est leur poids !
Le nombre croissant de programmes télévisés qui traitent l’obésité et l’amaigrissement ne fait que transmettre des messages sous-entendant clairement que les individus en question ne s’élèvent pas à la norme et ont besoin de beaucoup d’efforts pour atteindre le poids désiré : régime alimentaire dur à maintenir, des exercices (qui généralement sont très difficiles à appliquer vu le poids de la personne corpulente) et, implicitement, la conscience de son poids qui est supposée « motiver » l’individu en question à suivre des traitements sans fin.
Cette opinion générale n’est pas nécessairement juste. On dirait même qu’elle produit l’effet opposé. Depuis quand la honte et l’humiliation créent-elles un changement permanent chez une personne ? Même les programmes d’éducation des enfants insistent toujours sur le fait que les enfants réagissent et apprennent mieux à l’amour et à l’encouragement qu’aux humiliations et aux manifestations de rejet. Et bien, les adultes ne sont pas différents à cet égard.
Après plus qu’un siècle de culture diététique, nous ne sommes pas encore rendus compte que ce genre de solutions sert à augmenter le poids plutôt qu’à en perdre. Cette idée de devoir sacrifier des heures d’exercice (sans garantie d’aboutissement à un résultat très remarquable) et une délicieuse bouffe finit par angoisser la personne corpulente jusqu’à en devenir l’obsession.
Tout d’abord, il faut donc qu’on se mette d’accord sur le fait qu’on veut perdre du poids sans perdre confiance entre temps.
La crainte de la désintégration et du rejet se tient derrière la plupart des régimes. Première complication : dans on nait tous avec un poids « de base » génétiquement déterminé ; ce dernier est confus par ce changement brusque. Il y répond naturellement en aidant le corps à retenir plus de graisse afin de survivre une autre « famine ». Le corps ne peut pas distinguer une vraie famine d’une famine volontaire, ainsi il gagne 10% du poids original dès l’arrêt ou l’interruption du régime.
Ceci ne veut pas dire qu’il y a du mal à “modérer” notre consommation alimentaire. Mais ce processus doit être lent et son progrès ne doit pas se faire détecter par le corps. Ainsi, le résultat prendra malheureusement plus de temps que la plupart des personnes corpulentes sont prêtes à en dispenser pour une solution à leur quotidien. Elles cherchent l’immédiat et l’immédiat est loin d’être le régime ou le sport.
L’alternative garantie est donc une solution pharmaceutique accompagnée d’une mentalité positive loin des craintes obsessives d’absorber quelques calories de plus que nécessaire. Ainsi, la perte de poids viendra également accompagné de gain de confiance d’amour-propre. N’est-il pas grand temps de dire adieu à l’humiliation et à la culpabilité sans avoir à dire adieu à l’équilibre de votre quotidien?